Éblouissement par pointeur laser

De quoi s’agit-il ?

Cas où une forte source de lumière est dirigée contre les pilotes. Les conséquences pour les pilotes visés peuvent aller de la brève perte d’attention à une lésion durable de l’œil en passant par l’aveuglement temporaire. Cette pratique est illégale. Lors des phases d’atterrissage ou de décollage ou lors de vols à basse altitude, qui réclament des pilotes une attention de tous les instants, les conséquences peuvent se révéler fatales.

Illustration

Un hélicoptère regagne sa base quand soudain l’équipage est pris pour cible par un rayon laser. Le pilote réagit. Vite. Il alerte l’équipage à temps avant que le rayon ne gagne l’habitacle. Personne n’est blessé. Le pilote éteint brièvement les feux de position. L’attaque au laser cesse.

Des inconnus dirigent un rayon laser bleu et vert sur un avion en phase d’approche finale. L’équipage signale immédiatement l’incident à la tour de contrôle. La police attend les membres d’équipage à l’arrivée pour recueillir leurs dépositions.

Commentaire des chiffres 2023

Seize cas d’attaques au pointeur laser visant des équipages d’hélicoptères ont été signalés en 2023, un record sur les cinq dernières années. La valeur moyenne des cinq dernières années est de 10,8 comptes rendus par an. Le potentiel de danger est passablement élevé puisque les hélicoptères sont généralement exploités en monopilote. Si l'éblouissement se produit lors d'une phase de vol délicate - vol à basse altitude, approche ou décollage, par exemple lors d'un vol vers une place d'atterrissage d'hôpital dans une zone densément peuplée - le pilote a peu de temps pour réagir.

On recense en 2023 192 comptes rendus d’attaque au pointeur laser dirigées contre des avions ; ici aussi un record sur les cinq dernières années où la moyenne s’établit à 108,4 comptes rendus par an. Si le nombre de comptes rendus a reculé durant les années COVID (40 en 2020, 62 en 2021), on constate une nette recrudescence depuis 2022. Le danger pour les avions de ligne est un peu moindre que pour les hélicoptères puisqu’ils sont exploités en général en multipilote. Dans la plupart des situations, le pilote automatique offre des garanties de sécurité. Même si le danger est moindre, il n’est pas nul, notamment pour les membres d’équipage qui peuvent subir des lésions aux yeux.

Dernière modification 01.05.2024

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