Conflits en vol avec des drones

De quoi s’agit-il ?

Cette catégorie comprend les rencontres potentielles ou réelles non désirées entre un drone et un aéronef en vol. En particulier :

  • collision entre un drone et un aéronef en vol.
  • rapprochement entre un drone et un aéronef en vol.
  • présence d’un drone à proximité d’un aérodrome.

Illustration

Deux jeunes prennent des photos aériennes d’un aérodrome à l’aide d’un drone. Sans en avoir demandé l’autorisation. Remarquant la présence du drone, les services de navigation aérienne retardent le décollage d’un avion afin d’éviter tout danger de collision.

Commentaire des chiffres 2024

Avec 68 situations potentiellement conflictuelles signalées à l’OFAC (56 en Suisse et/ou dans l’espace aérien étranger contrôlé par Skyguide), 2024 s’inscrit dans le droit fil des deux années précédentes et est très proche de la moyenne de la période 2017-2019 antérieure à la pandémie de COVID-19 (66,32 au total, 54 en Suisse et dans l’espace aérien étranger contrôlé par Skyguide). De même, le nombre de conflits potentiels avec des hélicoptères (10 cas en 2024) se situe aux alentours des valeurs enregistrées depuis 2022 et est légèrement supérieur à la moyenne de la période antérieure à la pandémie de COVID-19.
On déplore une collision entre un drone de loisir (< 250 g) et un aéronef habité de l’aviation générale, qui n’a subi que des dommages mineurs. Le drone en revanche a été détruit.

Le nombre de pilotes enregistrés de drones et/ou de modèles réduits d’aéronefs a bondi de 67 838 à fin 2023 à 94 403 à mi-décembre 2024. Bien que le nombre de pilotes enregistrés ne soit pas équivalent au nombre de pilotes actifs ou au nombre de vols de drones, il y a tout lieu de penser que le trafic de drones ne cesse de croître au fil des ans. Vu sous cet angle, la stabilité apparente du nombre de conflits potentiels avec l’aviation habitée est plutôt réconfortante et pourrait indiquer que le niveau de conscience et de connaissance des règles relatives à l’utilisation des drones augmente au sein de la population.

Cela étant, on signale encore et toujours des cas de drones volant à proximité d’hélicoptères, parfois engagés dans des opérations de secours, ce qui montre que le grand public n’a pas encore véritablement conscience du risque très élevé qu’une collision peut entraîner (en général et en particulier avec des hélicoptères qui sont plus vulnérables en cas de collision).

Il convient également de rappeler que, dans la catégorie « ouverte », les vols hors vue directe (BVLOS) sont en général interdits (sauf autorisation de l’OFAC) et dangereux, puisque dans ce cas de figure, l’environnement du drone ne peut pas être surveillé de manière adéquate.

En conclusion, si la plupart des incidents n’ont que peu ou pas de conséquences, une collision entre un drone et un aéronef habité peut avoir de graves conséquences. Il est important que les pilotes de drone aient connaissance des règles de sécurité  et s’y conforment, notamment aux restrictions de vol  et qu’ils surveillent en permanence l’espace aérien environnant afin de maintenir une distance suffisante entre le drone et tout aéronef habité. De leur côté, les pilotes de l’aviation générale doivent bien être conscients que, entre autres dangers, des petits drones volent en dessous de la hauteur minimale de vol VFR.

Dernière modification 14.05.2025

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