Non-respect des minimums de séparation
De quoi s’agit-il ?
Afin de faciliter la navigation des aéronefs dans l’espace aérien contrôlé, les auto-rités établissent des minimums de séparation verticale et horizontale entre aéronefs destinés à ga-rantir la sécurité. Lorsque la distance entre aéronefs est inférieure à ces minimums, on parle alors de non-respect des minimums de séparation (SMI). Ce genre d’incident se produit lorsqu’un pilote ne suit pas les instructions du contrôle de la circulation aérienne ou lorsque ce dernier est incapable d’assurer une séparation correcte entre aéronefs.
Illustration
Un avion d’affaires décolle à la suite d’un avion de ligne du même aéroport pour la même destination. L’avion d’affaires est plus rapide que l’avion de ligne et gagne du terrain sur ce dernier. Pour un court instant, les minimums de séparation ne sont pas respectés. Le contrôleur aérien or-donne à l’avion d’affaires de modifier sa trajectoire et assure ainsi une séparation réglementaire entre les deux appareils.
Commentaire des chiffres 2024
En 2024, l’OFAC a enregistré une nouvelle hausse des cas de non-respect des minimums de séparation (SMI) dans l’espace aérien suisse et dans l’espace aérien délégué géré par Skyguide. À y regarder de plus près, cette tendance peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de comptes rendus à l'aéroport de Zurich et est en partie due à l’introduction d’une nouvelle catégorie d’incidents, à savoir le non-respect des minimums de séparation en fonction de la turbulence de sillage.
Illustration Un petit avion est en approche sur l’aéroport dans le sillage d’un Airbus A380. Les gros porteurs génèrent une turbulence qui peut perturber les avions de plus petite taille dans leur sillage. Afin d’éviter tout danger, les deux avions doivent respecter une certaine distance de sécurité entre eux. Si ce n’est pas le cas, on considère que les minimums de séparation en fonction de la turbu-lence de sillage ne sont pas respectés.
Cela étant, même sans ce type d’incident particulier, on enregistre une hausse des cas de non-respect des minimums de séparation. Le nombre de comptes rendus par 10 000 mouvements a progressé de 25 % entre 2023 et 2024. Par contre, le degré moyen de gravité a reculé et se situe à nou-veau au niveau de la moyenne des années 2018-2022. Autrement dit, l’augmentation du degré moyen de gravité en 2023 était exceptionnelle. L’OFAC reste toutefois vigilant.